Introduction : Quelques éclaircissements sur “malgré que” et “bien que”
Parler une langue, c’est maîtriser et comprendre toute une série de règles, parfois complexes, mais indispensables pour exprimer clairement nos pensées. Dans le champ lexical de la langue française, deux expressions peuvent prêter à confusion : “malgré que” et “bien que” . Sont-elles équivalentes ? Quand utiliser l’une ou l’autre ? Vous êtes sur le point de le découvrir.
La vérité sur l’expression “malgré que”
Qu’est-ce que signifie “malgré que” ?
“Malgré que” est souvent considéré comme incorrect, et pour cause : le mot “malgré”, qui signifie “en dépit de”, est en soi une préposition. Il a donc vocation à être suivi d’un nom, d’un pronom ou d’un infinitif. La tournure “malgré que”… hum, ça coince un peu, n’est-ce pas ? En effet, “malgré que” + subjonctif s’utilise généralement dans le langage courant ou populaire mais est formellement rejeté en langue soignée. Donc pour une expression écrite ou formelle, évitez cette formulation.
Exemples :
– Correct : “Malgré la pluie, je suis sorti.”
– Incorrect (en langue soignée) : “Malgré que je sois malade, j’ai travaillé.”
Y a-t-il des exceptions à cette règle ?
Il y a très peu d’exceptions à cette règle, certaines de ces exceptions sont présentées dans des textes littéraires écrits par des auteurs célèbres, qui apprécient sa musicalité particulière, voire sa pointe de rébellion et d’originalité.
Tout savoir sur “bien que”
“Bien que” est une conjonction
Nostalgie des cours de français ? Oui, “bien que” est une conjonction de subordination, qui a pour fonction d’introduire une proposition subordonnée circonstancielle de concession. En gros, on l’utilise pour exprimer une opposition ou une contradiction par rapport à l’idée principale de la phrase. Et contrairement à “malgré que”, “bien que” est suivi du subjonctif.
Exemples :
– “Bien que tu sois en retard, tu peux encore rejoindre la réunion.”
– “Bien que la réalité soit dure, nous devons l’affronter.”
Un petit piège à éviter avec “bien que”
Il est très courant d’entendre ou de voir écrit “bien que + conditionnel”. Attention, c’est une faute ! La bonne formule est “bien que + subjonctif”.
Exemple :
– Incorrect : “Bien qu’il pourrait être en colère, il est resté calme.”
– Correct : “Bien qu’il puisse être en colère, il est resté calme.”
Avez-vous tout compris ? Passons à l’épreuve des faits…
Pour vous assurer que vous avez bien compris ces explications, voici un petit exercice. Corrigez les phrases suivantes si nécessaire :
1. “Malgré que je sois fatigué, je vais finir mon travail.”
2. “Bien qu’il aimerait aller au cinéma, il reste à la maison.”
3. “Malgré la peur, il a affronté le danger.”
4. “Bien que je suis triste, je fais semblant de sourire.”
Réponses :
1. “Malgré ma fatigue, je vais finir mon travail.”
2. “Bien qu’il ait envie d’aller au cinéma, il reste à la maison.”
3. Cette phrase est correcte !
4. “Bien que je sois triste, je fais semblant de sourire.”
Nous espérons que cet article vous aura aidé à mieux discerner quand utiliser “malgré que” et “bien que” et surtout, qu’il vous aura rendu la langue française moins énigmatique. Continuez à explorer, à apprendre ; chaque pas, aussi petit soit-il, vous mène plus loin sur le chemin de la connaissance.
Pour progresser encore plus en français
Pauline est passionnée par l’éducation et l’emploi, des sujets sur lesquels elle se concentre pour apporter son aide et ses conseils. Son engagement à rendre l’information accessible et pertinente pour tous fait d’elle une voix appréciée dans son domaine.