La question linguistique : « qu’il faille » ou « qu’il faut » ?
De prime abord, ces deux constructions semblent presque identiques. Pourtant, leur usage relève de circonstances très spécifiques. Elles traduisent d’une part la conjugaison et d’autre part, une différence notable de temps verbal. Pour comprendre ce qui se cache derrière « qu’il faille » et « qu’il faut », il est nécessaire de se référer aux règles du subjonctif et de l’indicatif
Le subjonctif présent : « qu’il faille »
Le verbe “falloir” à la troisième personne singulière du subjonctif présent donne “qu’il faille”. Cette forme est utilisée pour exprimer une nécessité incertaine, une suggestion, une hypothèse, un doute ou un souhait. Par exemple, on peut dire : “Il faut que tu comprennes qu’il faille travailler dur pour réussir”, ou encore, “Peut-être qu’il faille que je revoie ma méthode de travail.”
Utilisation du subjonctif après certains verbes et expressions
Il faut noter que le subjonctif est fréquemment utilisé après certaines expressions et verbes comme “douter”, “il semble”, “à moins que”, etc. Par exemple : “Je doute qu’il faille beaucoup de temps pour le réaliser” ou “Il semble qu’il faille prendre une autre route”.
L’indicatif présent : « qu’il faut »
En revanche, l’expression “qu’il faut” est formée du verbe “falloir” à l’indicatif présent. L’indicatif sert à exprimer une réalité, une certitude, une vérité générale. On l’utilise donc lorsque la nécessité présentée est indiscutable et objective. Par exemple : “Il faut que tu saches qu’il faut respecter les règles”, ou “C’est évident qu’il faut que je change de stratégie”.
Utilisation de l’indicatif après certains verbes et expressions
Comme pour le subjonctif, l’indicatif est nécessaire après certains verbes et expressions souvent utilisés pour indiquer une certitude ou une affirmation, comme “savoir”, “dire”, “être sûr “, etc. Par exemple : “Je sais qu’il faut que je sois à l’heure” ou “Elle est sûre qu’il faut prendre cette décision”.
Une question d’usage courant
En français courant, on a tendance à utiliser davantage “qu’il faut” que “qu’il faille”, principalement parce que la langue parlée privilégie souvent l’indicatif, temps de la réalité et de la certitude, au subjonctif qui véhicule davantage le doute, l’incertitude. Néanmoins, il est important de noter que l’usage de ces deux formes dépend largement du contexte et du degré de certitude que l’on veut associer à l’action exprimée par le verbe.
En guise de récapitulatif, retenez que “qu’il faille” et “qu’il faut” sont tous deux acceptables, mais leur utilisation dépend du contexte et du message que vous voulez transmettre. Utilisez “qu’il faille” pour exprimer le doute, l’incertitude ou l’hypothèse, et “qu’il faut” pour exprimer une vérité générale ou une certitude.
Exercice pratique
Essayons quelques phrases pour mettre en pratique ces règles. Complétez les phrases suivantes par “qu’il faille” ou “qu’il faut” :
- Il est possible _____ aller voir un conseiller.
- Je suis sûr _____ investir dans ce projet.
- J’ai l’impression _____ changer d’attitude.
- C’est évident _____ consulter un spécialiste.
- Peut-être _____ reconsidérer notre position.
Réponses :
- qu’il faille
- qu’il faut
- qu’il faille
- qu’il faut
- qu’il faille
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